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ERASMUS A LEON
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29 avril 2008

Galicia : Mer et Sourire

On nous avait dit (nous ne balancerons pas cette personne ; ) ) qu’en Galice les gens étaient super froids. Bon bon. Nous sommes donc allées vérifier.


Et quelle surprise les amis ! Pffouuu ! Que des bonnes rencontres ! Et que de bol aussi !

Commençons par le commencement.


Mardi soir, 21h30, décision : « Bon, on va à La Coruña demain alors ? » « Allez, j’appelle l’auberge ». C’est bon pour au moins une nuit.

Mercredi matin, 9h45 : Achat des billets de bus. Il reste de la place.

10h : Départ pour 5 heures de voyage. Astorga, Ponferrada, Lugo...y luego…La Coruña.


Objectif : trouver un bus pour l’auberge de Gandario. Je vous passe les détails, mais on a trouvé, en constatant au passage que les tomates creusées forment un bon récipient pour le casse-croûte. Allez, nous voilà à l’auberge, après un changement de bus favorisé par notre chauffeur qui a klaxonné un de ces collègues pour lui dire de nous attendre. Qué guay ! Et puis on a fait un tour gratuit parce que le chauffeur a oublié de nous déposer. Mais j’avais dit que je passais les détails.

L’auberge, donc, très chouette, au bord de la mer. Les chambres sentent un peu le renfermé parce qu’en ce moment il n’y passe pas grand monde, mais en aérant un peu…et puis de la fenêtre ça sent bon l’été et les chants d’oiseaux. D’ailleurs ça sent un peu le Togo.   

Le soir, celle qui nous a accueilli vient nous dire en douce que nous ne pourrons pas rester car nous n’avons pas de carte internationale d’auberge de jeunesse et qu’il n’y a pas moyen de nous en faire une sans une attestation de résidence. Donc à ceux qui veulent voyager faites le avant de partir. Elle nous dit que nous pourrions toujours essayer d’utiliser notre pouvoir de conviction en discutant avec le directeur le lendemain, qu’elle nous dit ça elle dit rien mais bon faut pas dire qu’elle nous l’a dit.

Bref, nous passons deux heures sur internet à chercher au cas où un moyen de loger dans le coin pour le moins cher possible, et dans un endroit accessible en bus, et tout y passe. Hôtels (hors de prix), monastères (souvent hors de prix), bateaux pour des fois qu’on veuille aller à Porto, et campings. Oui des fois qu’on nous prête une tente.

Le lendemain, nous sommes prêtes à affronter le grand chef, sans savoir trop quoi dire, à part que si par hasard il a une tente à nous passer…

En fait, il nous attend dans le hall avec son encore plus grand chef. Il nous réexplique toute l’importance et tout qu’il ne peut pas nous faire de carte. Et puis finalement, il nous dit que si on n’a pas d’autre endroit où aller, on n’a qu’à rester. C’était tout à fait notre intention. Cool. Rien eu besoin de dire. Notre charme a opéré de lui-même ; ) .

Donc donc, départ à pied jusqu’à Sada, petite ville balnéaire, où nous attend un bus pour la Coruña. 


 10 de la mañana. 26 grados. Los eucaliptos abren sus ramas para dejar pasar la luz del mar lleno de estrellas. Las rocas negras dibujan su sombra contra el agua sonriendo. Nous sommes d’humeur émerveillée ce matin.

una

A la ville, visite de l’aquarium finisterrae très intéressant, avec ses phoques et ses requins, ses poissons au gros bidon et caballitos de mar, ou hippocampes. Là-bas aussi, une magnifique expo photo de nature et animaux. Soufflant.

2

Puis visite à la torre de Hercules tout prêt, phare qui domine la ville. A ses pieds, des fleurs et des vagues qui éclatent en écume contre les rochers. Je pourrais les regarder pendant des heures.

faro

Mais il faut manger un bout avant de rentrer à la station de bus. Nous nous arrêtons dans un petit restau qui nous sert du poisson sans trop de goût mais c’est pas cher. La maîtresse de maison tchatche un moment avec nous, ses seules clientes, et surveille sa ptiote qui fait ses devoirs. Puis arrive le groupe des vieux copains pour lequel elle a préparé la table. Ils se mettent à plaisanter et à jouer, j’ai pas trop compris à quoi. Un portable sonne. C’est à un des anciens pour sûrs.

Le lendemain, ne trouvant pas de carte potable, nous décidons de nous promener au hasard dans la campagne. Mais au bout de deux villages, la mer nous a appelées. Après avoir longé une côte pleine de rochers (« c’est quoi d’après toi ? Des gabbros ou des roches sédimentaires ? Bon ok on s’en fout »), nous voilà sur une belle plage à marée basse, et nous décidons de nous baigner dans les flaques d’eau chaude, puis dans les vagues plus loin. Et après une sieste où nous avons pris soin de nous mettre au bord (bonne précaution car la marée est remontée), nous plongeons carrément, et c’est difficile de gérer entre les vagues et la quantité de fous rires de cet aprem, pour ne pas boire la tasse.

Quelle bonne journée de soleil et d’eau ! Et le soir, l’aubergiste qui nous avait accueillies nous dit « A ba vous êtes restées finalement ! Je le savais ! » Sur quoi on discute une heure, de son chef, de Brad Pitt qu’elle voudrait bien à la place, et nous la quittons en se faisant la bise, et elle nous donne son adresse pour des fois qu’on lui trouve un chef comme Brad Pitt.


Samedi, ballade à  la Coruña avant le retour en bus. 

« Il est bon ? » Depuis le seuil de son restaurant, le patron nous regarde manger notre caldo gallego avec un sourire. « Oui, très ». Ca se voit tant que ça qu’on se régale avec sa soupe de viande et légumes, spécialité de Galice ? (Oui Maman de la soupe)

A deux pas de la plaza Maria Pita, l’héroïne qui a sauvé la Coruña, nous avons décidé de nous arrêter pour goûter cette fameuse spécialité. 

Nous sommes à peu près les seules clientes et le patron est ravi de parler un peu français. « Vous en revoulez ? » « Wof, ça va aller… » « Je t’invite » nous dit-il. Bah d’accord alors. Mmmh. La serveuse nous amène un deuxième bol, sur une deuxième assiette, avec une deuxième serviette.

Nous mangeons en riant, toutes joyeuses de ce geste amical. On fait plaisir à voir manger je crois, jusqu’à racler les bols avec le pain !

 Une fois fini, nous n’avons pas le temps de nous préparer pour partir que le patron revient à la charge. « Et pour terminer ? Un café ? Une petite liqueur ? » « Non non ça va ». « Si, je t’invite. » «  Non non merci vraiment » « Allez, une liqueur de café, vous allez voir, oune petit chupito, comme il est bon ». « Pero vamos a andar asi »fait Ligéa avec un geste de zigzag. Et il nous amène deux verres à chupitos, qu’il remplit presque à ras bord de sa liqueur d’une bouteille sans étiquette. Préparation maison ? Ca me rappelle un certain chef et son sodabi, quelque part au Togo, n’est-ce pas Carole ? ; )

En tous cas, qu’est-ce qu’elle est bonne ! C’est doux ! Il nous en repropose et nous refusons. Mais je le vois revenir avec sa bouteille derrière le dos. Il va resservir Ligéa, qui déjà morte de rire de bien avant (moi aussi), bouche sa main avec son verre. Il tente de lui soulever les doigts jusqu’à ce qu’elle cède. « Uno, va bien, dos, vas a andar como una moto ! » Qu’est-ce qu’on rigole. Il nous donne sa carte, nous dit de repasser, et on se quitte avec la bise.

Te recordaremos, Galicia ! Pour tes paysages bien sûr,

mar

et…

Pour le chauffeur du bus qui klaxonne son collègue pour nous,

Pour la patronne du restau qui fait volontiers la causette

Pour la dame de Leon qui vient nous demander (à nous!) ce qu’il y a de bien à visiter à la Corogne, 

Pour l’aubergiste qui sait désormais tout de nos recherches de stage ou presque

Pour le même type qu’on croise tous les jours à la station de bus et qui finit par nous dire « mais c’est marrant je vous croise tous les jours… » et nous souhaite bon voyage

Pour le restaurateur qui nous accueille comme ses petites filles

Et enfin pour la dame croisée dans la rue et dont le tout petit chien terrorisait un dalmatien, et qui a commencé à nous raconter la vie de son wif wif en nous voyant rigoler.

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Commentaires
P
Merci pour le bisou et les compliments!!!!<br /> Nous on adore lire vos commentaires, et reçevoir vos réactions...<br /> On cherche toujours pénélope Cruz... Y parait qu'elle a été aperçue à Madrid récemment, affaire à suivre...<br /> <br /> Gros gros bisous, <br /> merci à nos fidels(les)lecteurs(rices)...
M
Bonjour mesdemoiselles adorées!<br /> <br /> Ce recit est ... é-no-rme ! morte de rire d'un bout à l'autre... toujours aussi proche de vous grâce à vos romans si bien racontés...<br /> <br /> Je vous embrasse<br /> (bonjour de Mag... Ligéa, tu la connais !)<br /> <br /> Marieke
ERASMUS A LEON
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